Kata Shotokan
Ils sont l'héritage,
façonné par des siècles de recherche.
Le mot kata
traduit littéralement signifie forme. En karaté, on le
traduit par forme fondamentale ou conventionnelle. Plus qu'un enchaînement,
aussi parfait soit-il, de mouvements codifiés, ils représentent
des séquences de combat que les maîtres ont élaborés.
Un kata n'est pas
un simple exercice de style, s'agissant donc d'un combat, un kata s'exécute
totalement pour atteindre l'harmonie du corps et l'esprit.
Selon l'interprétation
qui en est faite par les divers styles, les différences dans
l'éxécution peuvent exister. Toutefois, les caractéristiques
suivantes sont communes à tous :
- Un kata
commence est fini toujours par un salut dont le rituel peut varier
selon le style pratiqué
- La première
technique est systématiquement une défense, le plus
souvent effectué à gauche
- Le regard suit
le fil conducteur du kata et précède les changements
d'axe
- Le rythme alterne,
temps forts et temps faibles
- Les kiaï,
qui marquent la libération maximum d'énergie, sont au
nombre de un, deux, voir trois
- Un kata
se termine toujours dans la direction identique à celle du
départ. En Shotokan, il existe un impératif supplémentaire
de terminer un kata au même endroit qu'il a commencé
Il est préférable
de travailler un nombre restreint de kata, plutôt que d'en
connaître superficiellement un grand nombre. Le message est alors
multiple !
- La recherche
de la perfection technique, d'où l'efficacité,
- L'attitude mentale
définit par zanshin et kimé (esprit de décision),
- Le rythme, avec
des temps plus ou moins forts ou faibles,
- La respiration
parfois lente et profonde, parfois sèche et rapide,
- La maîtrise
du corps et l'unification du physique et du psychique.
Il existerait d'aprés
certains auteurs, 24 kata "antiques", (avant le 19ème
siecle). La plupart proviennent de Chine, on les affecte génèralement
aux trois principaux styles dééveloppés à
Okinawa, Nahe-te, Shuri-te, Tomari-te. Aujourd'hui on dénombre
près de cent kata, parmi les différentes écoles.
Au début
du 20ème siècle, les kata sont enseignés en complément
à l'éducation physique. Mais, ils se révèlent
difficiles et mal adaptés à l'enseignement collectif,
c'est pourquoi Anko Itosu a créé les cinq Pinan,
kata qualifiés "pédagogiques".
Plus tard d'autres
maîtres ont créé, avec Gichin Funakoshi,
les kata Taikioku, puis Chojun Miyagi avec Gekisaï.
Aujourd'hui, il est courant de les appeler, "kata de base".