Préparation pour les compétitions 
                  kata 
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        1. Introduction
        Les paragraphes qui suivent regroupent un ensemble de pensées 
          personnelles formulées au cours de ces dernières années 
          de compétition. Elles ne sont que des axes de réflexion 
          et des suggestions auxquelles il serait bon d’y ajouter votre 
          esprit critique, vos connaissances personnelles du karaté et 
          de vous même.
        2. La préparation physique
        L’aspect sportif des kata, introduit ces dernières années 
          dans les compétitions de tous niveaux, impose au pratiquant de 
          se constituer une solide base physique.
          Diverses méthodes peuvent être envisagées, néanmoins 
          il reste essentiel de ne pas se cantonner à la simple pratique 
          du karaté afin de travailler ses muscles de différentes 
          manières.
          Des exercices d’athlétisme et de musculation peuvent en 
          outre s’avérer intéressant. Il n’est pourtant 
          pas question de devenir un athlète ou un bodybuilder, et cette 
          préparation ne doit en aucun cas prendre le pas sur la pratique 
          du karaté qui doit rester l’activité principale 
          à 60 %.
          La musculation ne peut s’envisager que pour les pratiquants ayant 
          atteint une maturité musculaire au niveau de leur squelette pour 
          prévenir de toute blessure. Je la déconseille donc aux 
          jeunes de moins de 19 ans. (bien entendu cela dépend de chaque 
          individu ! ).
          Les exercices physiques en plein air sont quant à eux intéressants 
          dès le plus jeune âge et les différents travaux 
          à l’extérieur, notamment l’athlétisme, 
          sont un plus pour un développement musculaire efficace.
        En conclusion, tout dépend du temps que vous avez à consacrer 
          à votre entraînement. Les rouages techniques décrits 
          dans « cinq heïan » sont en effet si complexes et demandent 
          une telle assiduité pour les maîtriser qu’il est 
          essentiel de se concentrer en priorité sur la pratique du karaté. 
          Le point suivant vous propose quelques repères pour quantifier 
          vos entraînements.
        3. Rythme d’entraînement
        Depuis plusieurs années, je m’astreins à un rythme 
          soutenu d’entraînement.
          Je suis passé par différentes étapes, allant même 
          jusqu’à pratiquer 6 jours sur 7 à raison de 5 heures 
          par jour. Je faisais alors 2 heures de préparation physique et 
          3 heures de karaté.
          Cette forme de travail ne peut être valable que si l’on 
          n’a aucune contrainte professionnelle ou scolaire, et pendant 
          une durée déterminée.
          De plus, il est souvent plus intéressant de privilégier 
          la qualité plutôt que la quantité des entraînements.
          Ainsi, cinq heures journalières c’est rassurant psychologiquement, 
          mais ce n’est peut être pas nécessaire.
        Plusieurs schémas d’entraînement peuvent être 
          envisagés.
          Voici tout d’abord quelques principes de base. Il est important 
          de s’imposer au moins trois séances hebdomadaire de karaté. 
          D’autre part, il est plus intéressant de pratiquer en morcelant 
          ses entraînements (1h30 le premier jour puis 1h30 le second jour 
          au lieu de 3 heures d’un seul coup).
        La première méthode est de planifier ses entraînements 
          sur une semaine avec cinq jours d’entraînement et deux jours 
          de repos, soit continus, soit espacés.
          La seconde méthode est de planifier ses entraînements sur 
          cinq jours avec un jour de pose. 
          Quel que soit la méthode, il faut alterner les cycles « 
          lourds » en entraînement avec des cycles plus légers 
          ou de repos relatif (en changeant de travail et plus léger, par 
          exemple) tous les cinq ou six cycles selon la méthode.
        Pour chaque méthode, il convient pour un entraînement 
          unique journalier de réserver un ou deux jours à de la 
          préparation physique et le reste en karaté.
          Avec deux entraînements par jour au maximum (trois entraînements 
          étant trop avec des fins qualitatives), il convient de faire 
          une séance de physique et une séance de karaté 
          cette dernière étant si possible placée après 
          dans la journée.
        Lors des semaines très intenses (hors saison), il est possible 
          d’effectuer des séances « doubles » tous les 
          jours. En saison, il est préférable d’alterner un 
          jour à une séance et un jour à deux séances.
        A l’approche des compétitions (quatre semaines avant), 
          hormis un travail très spécifique ( stato-dynamique, survitesse…) 
          il est préférable d’arrêter la préparation 
          physique et de se consacrer principalement à la pratique du karaté 
          de manière qualitative et efficace. 
        4. Programme d’une séance spécifique kata
        Voici une méthode de travail au niveau des entraînements 
          kata pour préparer une compétition :
          Très éloigné de la compétition il faut morceler 
          les kata présentés en compétition, travailler sur 
          de très petits groupes, insister sur les moindres détails 
          et les passages problématiques et insister sur le travail d’exercices 
          éducatifs et de kihon.
          Plus proche dans le temps de l’échéance, il faut 
          allonger les groupes de travail pour arriver à effectuer le kata 
          en 3 puis 2 morceaux. Il faut enfin effectuer les kata dans leur intégralité 
          les trois dernières semaines avant la compétition, afin 
          de retrouver l’état d’esprit du combat et la continuité 
          dans l’exécution de ce dernier. 
          5. Conseils de diététique
        Je ne rentrerai pas dans des détails que je ne maîtrise 
          pas car la diététique sportive est une discipline très 
          complexe et controversée.
          Néanmoins voici quelques conseils pratiques :
          Pensez à vous hydrater régulièrement, si vous avez 
          un entraînement intense c’est un bon moyen d’éviter 
          les blessures. Personnellement, j’essaie d’emporter une 
          bouteille d’eau ou que j’aille, car de nombreuses tendinites 
          et blessures proviennent d’un manque d’hydratation.
          Evitez les excès de nourriture quels qu’ils soient surtout 
          les trois mois avant une compétition. Il est évident que 
          cela ne vous fera pas gagner, mais c’est un plus, et de toute 
          façon c’est plus souhaitable pour votre santé.
          Ainsi, il est indispensable de limiter la consommation de graisses animales 
          saturées inutiles à la contraction musculaire. De ne pas 
          exagérer la consommation de sucres rapides ( notamment en boissons) 
          et de privilégier l’ingestion de sucres lents (riz, pâtes, 
          maïs, pommes de terre (sauf fritures)).
          Les compléments alimentaires (vitamines, minéraux) sont 
          intéressants, mais il ne faut pas dériver vers la consommation 
          de produits interdits qui ont souvent un effet plus placebo que réel 
          concernant les performances sportives mais qui peuvent être réellement 
          néfastes pour votre santé
        6. Conclusion
        Je développerai ultérieurement ces points dans de nouveaux 
          ouvrages. Vous pouvez me transmettre vos questions par l’intermédiaire 
          de la messagerie du site.
        Amicalement,
        Stéphane MARI